jeudi 16 février 2012

Conseil n° 5: formes et embauchoirs

Ainsi que nous l'avons vu, l'achat d'une chaussure de qualité est un investissement non négligeable, que l'on est en droit de vouloir amortir sur une certaine durée. S'agissant de chaussures cousues Goodyear, une durée de vie d'une décennie ou même deux est parfaitement envisageable.

Pour arriver à une telle longévité, cependant, il faut prendre quelques précautions, dont la première et la plus importante est l'utilisation systématique d'embauchoirs, que l'on enfilera dès que l'on enlève ses chaussures.

Il faut savoir que, pendant la journée, le pied rejette plusieurs décilitres de transpiration, qui est en grande partie absorbée par les chaussettes mais dont le surplus l'est aussi par la semelle et la doublure de la chaussure. Une fois ôtée, cette dernière doit donc sécher -- c'est la principale raison pour laquelle on déconseille fermement de porter la même paire deux jours de suite.

dimanche 12 février 2012

Une approche économique de la belle chaussure

Vous avez déjà dépensé une petite fortune pour constituer votre collection de chaussures, mais il y a une nouvelle paire qui vous fait de l'oeil. Elle comblerait, de surcroît, cette lacune qui grève l'intégrité esthétique de votre collection.

Mais voilà: vous êtes un homme réfléchi, et en ces temps de crise vous hésitez à dépenser encore quelques centaines d'euros pour acheter cette nouvelle paire. Et vous craignez les réflexions dubitatives, voire désobligeantes, de la personne qui partage votre vie, et qui pourrait vous rappeler avec insistance (c'est leur style) qu'il y a des dépenses plus utiles, plus urgentes ou plus esthétiques...Laissez donc dire.

Pour vaincre vos scrupules, et vous fournir des arguments de poids pour contrer toute critique séditieuse, examinons donc l'économie de la chaussure de qualité.

mercredi 8 février 2012

Conseil n° 4: resister à la neige et au verglas

Depuis quelques jours, l'Europe de l'ouest affronte des conditions climatiques plus qu'inhabituelles, et en dehors des grandes villes l'on marche souvent dans la neige et sur le verglas.

La première risque d'abîmer nos chaussures, et le deuxième de nous conduire à l'hôpital. Quelles contre-mesures faut-il envisager?

Contre la neige, la meilleure défense est la "galoche", une sorte de sur-chaussure en caoutchouc assez fin qui protège le cuir de l'humidité et, surtout, du sel. Ces galoches se trouvaient, normalement, pour quelques euros chez les bons cordonniers, mais elles se sont faites plutôt rares ces dernières années -- tout comme les bons cordonniers, d'ailleurs.

dimanche 5 février 2012

Pull your socks up!

En anglais, dire à quelqu'un de remonter ses chaussettes ("pull your socks up!") n'est pas qu'un conseil de bonne tenue; c'est également une exhortation morale, qui intime à la personne de se ressaisir, de ne pas se laisser aller.

Mais si cette phrase a acquis à la longue une telle connotation symbolique, elle était sans doute esthétique à l'origine, car les chaussettes qui retombent sur les chevilles sont si laides qu'elles témoignent manifestement d'un relâchement personnel qu'il faudrait plutôt dissimuler.

Et il est vrai que des chaussette avachies sont vilaines, à tel point que l'on se demande pourquoi tant d'hommes non seulement achètent des chaussettes basses, mais encore les laissent retomber sur leurs chevilles. Quoi de plus laid, en effet, qu' exhiber, entre chaussette et pantalon, une large étendue de peau à chaque fois que l'on s'assoit ou que l'on croise les jambes?

Rien ne peut donc justifier le port de chaussettes basses: elles sont laides, elles doivent être constamment remontées, elles laissent passer le froid. Donc, les chaussettes hautes sont de rigueur.

mercredi 1 février 2012

Une nouvelle gamme de richelieus irlandais

Fin décembre, nous avions annoncé l'arrivée de quatre nouveaux modèles dans la gamme Presidential de Robinson's, mais cette information était passée rélativement inaperçue en raison des fêtes de fin d'année, puis des soldes. C'est pour leur rendre justice que nous revenons sur cette nouvelle collection.

Nos modèles Andrew Jackson et Chester A. Arthur sont des brogues traditionnels, destinés à protéger le pied de leur propriétaire où qu'il marche, au travers des landes, marécages et autres tourbières aussi bien que sur des pierres ou des cailloux. Et leur triple semelle isole thermiquement le pied du sol, évitant de geler et permettant même le port de chaussettes légères par grand froid.

Il est cependant incontestable que, s'ils conviennent parfaitement à la campagne, et même à la ville le week-end, leur ligne n'a pas toute la legerté que demande l'élégance urbaine. C'est pour s'adapter à une clientèle de professionnels urbains que Robinson a conçu, en intégrant nos conseils, ces quatre nouveaux modèles qui, comme les précédents, portent le nom de présidents des Etats-Unis d'origine irlandaise: James K. Polk (le 11ème) et James Buchanan (le 15ème).

Le Polk, qui existe en deux couleurs splendides ("deep whisky tan", ci-contre) et "rich peat", en quelque sorte marron riche et marron très riche), est un demi-brogue traditionnel, à fermeture "richelieu" à cinq oeillets.

Ses perforations en "O:O", et sa forme assez effilée, en font une chaussure très élégante mais qui sait rester confortable car elle existe en deux largeurs: F (standard) et G (plus large).

Le Buchanan, quant à lui, est un full brogue, avec les bandes perforées caractéristiques, mais se distingue par ses deux matières, cuir et veau velours. Les anglais sont particulièrement friands de ce type de chaussures, qu'ils appellent "spectator shoes" ou "co-respondent shoes", et il est incontestable  que si elles ne conviennent pas à toutes les situations de la vie courante, elles donnent un éclat particulier, et une touche très personnelle, aux tenues plus sportives et décontractées. 

Le Buchanan est disponible en cuir beige clair noisette, combiné à un veau velours bleu (ci-dessous) ou beige, et lui aussi en deux largeurs F et G, gage de confort.

Ces nouveaux modèles sont victimes de leur succès: la première série de fabrication a été épuisée quasiment dès sa mise en vente, et la deuxième série ne sera disponible qu'à la mi-avril. D'ici là, il est possible de passer des pré-commandes (avec versement d'arrhes): envoyez un mail à contact[at]Britannic-Shoes[point]fr pour connaître les conditions.

Vendus normalement au prix de 399€, ces deux modèles bénéficient d'une offre très spéciale de lancement jusqu'à fin février reservée aux lecteurs de ce blog. Nous contacter à la même adresse que ci-dessus pour de plus amples informations.

A bon entendeur, salut.